• Daesh : Je vais vous dire qui vous avez vraiment tué à Bruxelles

    Daesh : Je vais vous dire qui vous avez vraiment tué.Je vais vous dire qui vous avez vraiment tué.
    Fils d’une institutrice ayant marqué la plupart de ses copains de classe comme « la prof la plus gentille du monde », Olivier semblait bien avoir reçu cette gentillesse en héritage.
    Il a grandi à Soignies et c’est là qu’avec beaucoup d’autres de ma génération, aujourd’hui rassemblés en pensée pour parler de lui et dire leur tristesse, j’ai appris à le connaître. Sur les bancs, mais surtout aussi hors les bancs, nous avons ri de ses pitreries, de ses sketches, de ses incroyables imitations de Gainsbourg version Gainsbarre, dont il était fan.
    Doux mariole, gentil pitre, beau gosse un peu grande gueule et au cœur tendre, extravagant au sourire ravageur et aux yeux rieurs, charmeur pas vraiment sérieux mais sérieusement attentif aux autres, il avait le don de faire rire. Un petit groupe d’amis, la galerie de l’Athénée de Soignies ou un amphithéâtre de l’ULB, où il était mieux connu sous le surnom de Bouli.
    Olivier, toujours optimiste, ouvert, drôle et moqueur mais jamais méchant.
    Un grand gamin aimé de touTEs et toujours aimable, avec une parole gentille pour chaque personne qui avait la chance de partager un morceau de vie à ses côtés.
    Depuis plusieurs années, il vivait à Bruxelles et était agent de la Fédération Wallonie-Bruxelles. J’imagine que là aussi il a partagé avec la générosité qui était la sienne sa bonne humeur et ce rire ravageur qui a dû courir les couloirs et traverser les cloisons.
    Hier, comme chaque matin, il a pris le métro pour se rendre au boulot…
    Ces dernières heures, les photos et les mots ont circulé entre ses amis qui avaient besoin de parler de lui, faisant remonter des souvenirs d’une époque d’insouciance.
    Aujourd’hui, un pan de notre jeunesse et de cette insouciance part avec lui.
    L’espoir d’un monde meilleur par contre, auquel il tenait comme nous, reste intact.
    En petits colibris soucieux de faire leur part pour construire ce monde, en souvenir d’Olivier, ses amis et amies ont décidé de soutenir une association travaillant sur le terrain avec les « jeunes des quartiers » comme on dit. Parce que c’est avec ces jeunes que nous avons envie de construire ce monde.
    Olivier, on te souhaite de croiser le grand Serge là-haut et de lui servir ta version du poinçonneur des lilas. Sûr que ça va l’impressionner !
    Maintenant que vous savez qui était Olivier, j’espère que plus personne n’acceptera de justifier ou de comprendre qu’au nom d’une cause ou d’une autre, vous ayez pu le tuer. Lui et touTEs les autres.
    Avec Étienne Darquennes, Denis Leveque, Dimitri Nizet, Nathalie Solas Mayor, Frederic Poliart, Karlito DeBeer, Ariane Cuvelier, Isabelle Carton, Cécile Lannoy, Laurence Labuche, Christel Cogneau, Catherine Cocu-finck, Sylvie Bottemanne, Jean-paul Mahoux, Serge Lequeue, Ricardo Ruz Torres


  • Commentaires

    1
    Armelle Desondre
    Mardi 29 Mars 2016 à 13:45

    Quelle grande tristesse, d'apprendre que cette chose abominable a t'elle pu arriver à Olivier Delespesse. Ma maman qui l'a bien connu à l'Athénée Royal de Soignies, elle même enseignante dans le passé sous le nom de Chantal Boucart, est profondément choquée et triste d'apprendre sa disparition. Mon frère Gaêtan, l'a très bien connu aussi. Nous nous associons auprès de ses proches, pour leur apporter notre grand soutien, en ces moments très difficiles.  Armelle DESONDRE et sa famille.

    2
    Ceka
    Lundi 4 Avril 2016 à 11:57

    Merci pour ces témoignages. Je suis une ex Auderghemoise. J'ai rencontré Olivier lors de la réception d'accueil des nouveaux arrivants dans la commune, cela devait être fin 2007 ou début 2008. C'est lui qui est venu vers moi, si gentil, si aimable. Par la suite, nous nous sommes souvent croisés au supermarché du coin où nous faisions nos courses et passions des heures à discuter soit dans le magasin, soit à la sortie. Je n'en croyais pas mes yeux lorsque j'ai vu sa photo apparaître à la télévision après les attentats. D'ailleurs je ne connaissais pas son nom de famille. Quelle tristesse ! Généralement on ne peut pas imaginer que des gens comme Olivier puissent mourir. Il était plein de vie ! Je n'ai pas eu la chance de le connaître comme vous, ses amis et ses proches, mais je l'ai beaucoup apprécié. Claire KOLLE

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