Voilà une histoire digne de "la 4ème dimension" qui pourrait être la dernière histoire belge !

Ça fait 5 ans que Cécile descend tous les jours en gare de Simonis. Mais ce 21 octobre, cette gare n’existait pour personne à la SNCB. Ses deux portes fermées, la navetteuse y a poireauté 1h dans les méandres du helpdesk bureaucratique. Sans blague, mais avec humour.

«Yeah! Ça sent la toute bonne journée ça!»

Voilà comment Cécile réagit quand elle se rend compte que les deux issues de la gare SNCB de Simonis, où elle descend tous les jours depuis 5 ans en arrivant de Termonde, sont fermées ce 21 octobre.

La navetteuse garde le moral et, réaction sensée, se dit que quelqu’un l’aidera au helpdesk de la SNCB. Mais au bout du fil, c’est plutôt l’hilarité qui accueille Cécile. «Entre deux hoquets de rire, cette brave personne me dit que ce qui m’arrive est impossible mais que quelqu’un va venir m’aider».

«Il n’y a pas de gare à Simonis, vous vous trompez»

Une demi-heure passe: personne. Retour au helpdesk. «Une seconde personne des plus braves me répond sèchement: «“Il n’y a pas de gare à Simonis, vous vous trompez, vous êtes descendue d’un tram ou d’un métro”». Malgré l’envie «de lui faire bouffer son téléphone», Cécile garde encore une fois son calme et insiste. On lui donne l’impression de lui faire une largesse en vérifiant «que Simonis est bien dans les arrêts». L’enquête conclut à l’évidence: «Ha! oui! je vois!», répond-on en lui donnant le numéro de la sécurité, non sans sarcasme. «Ha, quoi?! Le train s’arrête à Simonis juste pour vous?!»

Nouveau détour téléphonique puisque, en vrai, la pauvre Cécile ne décolle pas du quai N°1 de la gare de Simonis. La sécurité lui annonce alors qu’ «on» va venir lui ouvrir. Mais on ne sait pas vraiment quand. dans l’intervalle, le mari de notre navetteuse, «preux chevalier», appelle la police de Koekelberg, qui l’oriente à la police des chemins de fer. Le GSM, «oh miracle!», sonne: «Madame, il y a eu un couac dans la communication, mais quelqu’un arrive dans 10 minutes».

Bien sûr, dans l’intervalle, le train suivant arrive. Eh oui, ça fait une heure que Cécile patiente sur le quai N°1 de la gare de Simonis. Le contrôleur descend et, de son passe-partout, ouvre l’une des deux portes. Mais les méandres administratifs eux, se referment encore plus fort sur la navetteuse alors qu’elle aperçoit enfin la lumière, au loin.

«Le contrôleur n’a pas le temps de griffonner une attestation»

Car manque l’attestation qui lui permettra de justifier son retard. «Le brave contrôleur me répond alors que son train doit partir, qu’il n’a pas le temps de griffonner une attestation. Et «le brave fuyant comme tout brave qui se respecte est déjà remonté dans son train»: Cécile est de nouveau toute seule. Enfin, sans compter le helpdesk de la SNCB. «Mais comme la situation ne rentre dans aucune case prévue sur son ordinateur, mon troisième interlocuteur revient avec la proposition suivante: porter plainte et dans ma plainte, demander une attestation pour mon employeur».

Et Cécile, sans jamais perdre son sens de l’humour, de conclure: «Voici ma plainte, c’est chose faite, j’attends mon attestation. Merci». Une plainte qui aura sans doute été la plus lue de l’histoire de la SNCB puisque ce post Facebook truffé de petites peaux de bananes pour le gestionnaire du réseau ferré belge a été liké plus de 21.000 fois et partagé 6.200 fois. Pour ouvrir des portes, ça doit peser plus fort qu’un passe-partout de contrôleur.