• Pourquoi les oiseaux se tuent sur les pare-brises ?

    La recherche sur la mortalité animale causée par les transports est un sujet peu traité et pourtant le phénomène le mérite. Partout dans le monde, les animaux meurent heurtés par des véhicules. Et pas seulement les lièvres ou les sangliers, mais aussi les oiseaux. Des chercheurs américains ont apporté un nouvel éclairage sur cette hécatombe.

    Les oiseaux et les voitures

    Les oiseaux qui se tuent en heurtant des voitures, ce n’est pas du tout une légende. Les oiseaux ne se tuent pas uniquement sur les immeubles ou victimes des chats.  On estime que 80 millions d’oiseaux se  tuent sur des pare-brises uniquement aux États-Unis.

    De telles collisions entre les oiseaux et les voitures sont également dangereuses pour les conducteurs et elles menacent sérieusement certaines espèces d’oiseaux. C’est pourquoi des chercheurs américains aimeraient mieux comprendre comment ces accidents mortels se produisent et ont ouvert un projet de recherche. piloté par Travis DeVault du National Wildlife Research Center dans l’Ohio.

     

    Pour cela les scientifiques doivent rassembler des informations sur les collisions. Ils le font en conduisant un pick-up Ford à 90 km/h en visant volontairement les oiseaux

     Pourquoi les oiseaux se tuent sur les pare-brises

    présents sur la route. Le but est bien entendu de les éviter au dernier moment et non de les tuer. Pour l’instant ils ont réussi à ne tuer aucun oiseau.

    Les approches ont eu lieu dans un lieu isolé qui appartient à la Nasa et qui a pu être fermé à la circulation d’autres véhicules. Les oiseaux concernés sont d’une espèce de vautours très communs dans cette partie des USA. Pour les attirer, des carcasses de ratons laveurs bien alléchantes ont été placées en plein milieu de la route.

    Les vautours testés avaient été élevés de manière a adorer se nourrir de ce type de carcasses.

    L’influence de la vitesse sur les collisions.

     Il s’agissait de savoir à quel moment les oiseaux commencent à décoller et s’envolent : à combien de mètres de distance et combien de seconde avant l’impact possible ?

    Une étude similaire a déjà été faite mais avec des pigeons et avec une vitesse de 27 km/h, insuffisante pour tester le danger représenté par des voitures (2).

    L’étude a montré qu’à 30 et 60 km/h les vautours ont réagi de manière cohérente et comparable en partant tous à peu près au même moment et à la même distance pour éviter la collision. Mais à 90 km/h, c’est un peu comme s’ils réagissaient un peu au hasard, certains quand la voiture était encore à 300 mètres et d’autres à seulement 20 mètres. Leur capacité innée à estimer le danger ayant l’air paralysée.

    Les oiseaux disposent de neurones spéciaux à la base de leur comportement de survie : ils sont capables d’estimer à partir de la vitesse à laquelle un objet diminue de taille, à quelle vitesse celui ci se rapproche, et d’en déterminer le bon moment pour s’envoler.

    Ce qui en ressort c’est qu’il faudrait abaisser les limites de vitesses mais cela risque peu de se produire. On voit mal en effet, la vitesse réduite à moins de 90 sur les autoroutes pour sauvegarder des oiseaux. En revanche, on pourrait le faire dans des zones particulières comme les forêts, les réserves naturelles ou les parcs ornithologiques.

    On n’est pas certain que le comportement des vautours américains représente celui des autres espèces d’oiseaux. En revanche, on suspecte d’avoir mis en évidence un mécanisme de « surcharge cognitive » (comme le lapin paralysé dans les phares des voitures) qui explique pourquoi autant d’animaux meurent sur les routes dans le monde entier y compris en Europe.

    Il est prévu de continuer à étudier les collisions oiseaux / voitures, mais cette fois, non plus en en provoquant sur la route mais en étudiant le temps de réponse des oiseaux à partir de vidéos montrant des véhicules les approchant.


  • Commentaires

    1
    Dimanche 2 Mars 2014 à 14:55

    Rouler à 90 km/h sur une autoroute belge ?

    Bah, pourquoi pas ?

    Quand on voit que du côté de Chicago (mais, bon, ok, ce n'est pas la Belgique), bon nombre d'autoroutes sont limitées à 55 miles à l'heure (et les autres à 70)...

     

    2
    Lundi 3 Mars 2014 à 10:34

    la vitesse ? Logique ! Essaie d'éviter un TGV lancé à 300 à l'heure sur une ligne à grande vitessel

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