Les lunettes de divertissement.

En 2015, Marty Jr et sa sœur (tous les deux joués par Michaël J. Fox) prennent leur repas tout en gardant une paire de lunettes-écrans sur le nez. Elles permettent de regarder la télévision ou de téléphoner. La similitude avec le casque de réalité virtuelle Oculus Rift est frappante.

La domotique et la biométrie.

Dans le film, les personnages peuvent commander à la voix certaines fonctions de leur système domotique (pour allumer la lumière). Une fonction qui est déjà utilisée aujourd’hui, grâce aux progrès de la reconnaissance vocale. La biométrie, notamment le scan des empreintes digitales, est aussi utilisée pour ouvrir les portes des maisons. Si une telle application n’a pas encore cours aujourd’hui, on peut déjà allumer son iPhone avec l’empreinte de son pouce.

Les robots.

De nombreux robots apparaissent dans le film, notamment dans la station-service Texaco. Ici aussi, on n’en est pas très loin. Au Japon, des robots sont déjà utilisés pour guider les clients dans certains magasins. Chez nous, la chaîne d’électroménager Vandenborre avait fait appel au robot Nao pour une première expérience (certes ludique) en mars dernier. Dans le Café 80s du film, ce sont des écrans-robots à l’effigie de Ronald Reagan ou Michaël Jackson qui accueillent les clients. Une fonction assez proche des caisses de self-scan généralisées dans les supermarchés.

L’argent. A leur arrivée en 2015, Doc donne un billet de 50 dollars à Marty. Bien vu : en dépit de la généralisation des cartes de crédit et des premiers développements des paiements via smartphones, ce bon vieux cash a toujours sa place aujourd’hui. Mais les scénaristes ont aussi prévu de montrer qu’on pouvait payer avec son empreinte digitale (une scène finalement coupée au montage). Ici encore, c’est une chose que les possesseurs des smartphones de dernière génération peuvent faire. Anecdote : à la une du journal USA Today daté du 21 octobre 2015, on peut lire qu’un voleur appelé le « coupeur de pouces » a encore frappé.

La télévision.

RVLF 2 montre un monde où les écrans plats, type plasma ou LCD, sont généralisés, avec une fonction de split screen qui permet de regarder plusieurs chaînes en même temps (même si aujourd’hui la vision multi-écrans passe davantage par l’utilisation de la tablette). Surtout, l’adolescent Marty Jr s’affale devant la télé dès qu’il rentre à la maison : mais ce pronostic-là n’était pas très compliqué !

Les appels vidéo.

La grande télévision du salon des McFly offre une fonction de vidéophonie. C’est Skype avant la lettre.

Le cinéma 3D et les hologrammes.

Lorsqu’il débarque en 2015, Marty manque de se faire croquer par un hologramme de Jaws 19 ! Si la série s’est arrêtée au numéro 4, le cinéma en 3D est bel et bien une réalité. Quant aux hologrammes, ils sont utilisés aujourd’hui couramment utilisés pour faire revivre des chanteurs morts (Michaël Jackson, Withney Houston).

Les drones. Lorsque Biff Jr et ses comparses sont arrêtés par la police, on voit un drone portant le logo du quotidien US Today qui prend une photo de la scène. Là aussi, belle anticipation.

Ils se sont plantés

Les voitures volantes.

C’est une des grosses erreurs du film : il n’y a aucune voiture volante dans le ciel ! Des prototypes existent (voyez notamment la voiture-avion Terrafugia), mais on est très loin d’une commercialisation. Et contrairement à ce qu’indique le panneau de la pompe à essence de Hill Valley en 2015, les autos ne roulent pas encore à l’hydrogène liquide ou à la super Extra Fusion+.

La mode.

Deuxième gros plantage : on ne s’habille pas du tout en 2015 comme l’anticipait le film. Dieu merci ! Le style vestimentaire de RVLF 2 est clairement celui des années 80 poussé à outrance (couleurs flashy, matières brillantes, style aérobic) qui, en dépit d’un revival ces dernières années, fait heureusement partie du passé. On a aussi échappé à la double cravate ! A cette heure, on ne trouve pas plus de vêtements qui s’adaptent automatiquement à la taille (comme les manches du blouson de Marty) ou avec séchoir intégré, que de chaussures auto-laçantes (même si Nike annonce la commercialisation d’une deuxième fournée du modèle-culte, les Mag, porté par Marty). Aujourd’hui, les textiles « intelligents » (qui interagissent avec le corps ou l’environnement) font cependant l’objet de nombreuses recherches.

Le fax.

Celui-là, il est mort et bien mort. Pourtant, dans le film, le Marty McFly de 2015 reçoit son C4 par fax. Oups, raté !

L’hoverboard. Ah, le skateboard volant : il a été le rêve ultime de millions d’enfants et d’adolescents. Mais il n’existe à l’heure actuelle qu’au stade de prototypes (Lexus et Hendo), tous les deux basés sur la technologie de la lévitation magnétique. Une technologie qui permettra peut-être un jour de développer l’ortho-lev, ce dispositif flottant sur lequel le père de Marty est suspendu tête en bas après s’être fait un tour de rein en jouant au golf.

La pizza réhydratée.

Le « réhydrateur » de pizzas n’a pas encore remplacé ce bon vieux four micro-ondes. Et la nourriture lyophilisée reste encore et toujours marginale. Idem pour ce jardin suspendu au-dessus de la table des McFly, où poussent fruits et légumes. Les mini-fermes hydroponiques ou aquaponiques existent (on peut en voir au pavillon belge à l’Expo universelle de Milan), mais ici encore, ce ne sont que des prototypes.

Les avocats et les météorologues. Doc explique à Marty que depuis qu’on a supprimé les avocats, la justice est bien plus rapide. Mais en 2015, les avocats existent toujours et l’arriéré judiciaire est plus important que jamais ! Quant aux météorologues, ils sont bien loin de fournir des prévisions à la seconde près, comme dans le film.

Diana reine d’Angleterre. Toujours à la une du journal de 2015, on peut lire que la reine Diana est en visite à Washington. Le destin en a décidé autrement… Et Charles n’est même pas encore roi !

Et ils ont carrément loupé

Internet. Nulle anticipation du grand réseau mondial dans le film. Mais il fallait être un génie pour prévoir le développement du web en 1989, alors que celui-ci n’a été «inventé» qu’en 1990 par le Britannique Tim Berners-Lee et le Belge Robert Cailliau.

Le téléphone mobile. C’est l’autre grand loupé du film: personne n’y utilise de téléphones portables, et encore moins de smartphones. Et les cabines téléphoniques existent encore: mort de rire! Un des personnages (celui qui fait signer la pétition pour sauver l’horloge) présente toutefois à Marty un appareil qui ressemble à une tablette.

Source et photos : http://www.lesoir.be/1020408/article/victoire/air-du-temps/2015-10-19/retour-vers-futur-ils-ont-vu-juste