• À Bruxelles, un poisson sur trois n’est pas celui indiqué sur le menu

    À Bruxelles, un poisson sur trois n’est pas celui indiqué sur le menuL’ONG Oceana a mené son enquête en réalisant des tests sur des poissons issus de 150 restaurants bruxellois.

    Un poisson sur trois servi dans les restaurants bruxellois ne serait pas celui qui est annoncé sur le menu, a affirmé mardi l’ONG Oceana, qui milite pour la conservation des océans. Cette fraude économique n’est pas sans conséquence pour la santé et pour l’environnement, puisqu’elle encourage la pêche illégale. Le SPF Economie passera au crible ce rapport, et prendra des actions si nécessaire, a indiqué sa porte-parole.

    L’ONG Oceana a mené l’enquête avec la KU Leuven sur base de tests ADN des poissons servis dans 150 restaurants bruxellois ainsi que dans les cantines de la Commission européenne et du Parlement. Dans 32% des cas, l’étiquetage était erroné, du poisson moins cher étant servi à la place de l’espèce indiquée sur le menu. Dans 95% des cas, le thon rouge s’est révélé être d’une autre espèce (albacore ou thon obèse). Sole et cabillaud étaient en réalité du pangasius dans plus de 10% des cas.

    «Les tests ADN prouvent une fraude étendue dans les restaurants bruxellois et même dans les institutions européennes. L’UE doit nettoyer cette affaire, prendre des responsabilités et améliorer la traçabilité et l’étiquetage des produits de la mer», a commenté Lasse Gustavsson, directeur adjoint d’Oceana.

    Des mesures si nécessaire

    Interrogée sur la présence de poisson frauduleux dans ses cuisines, la Commission européenne a souligné que trois entreprises belges étaient responsables de la sous-traitance des cantines des institutions européennes, et que leur contrôle dépendait de l’AFSCA. L’Agence renvoie quant à elle la balle au SPF Economie, responsable des fraudes économiques.

    Le Service public fédéral «analysera le rapport et prendra des actions si nécessaire», a réagi sa porte-parole, Chantal De Pauw. L’Inspection Economique a mené 264 enquêtes en 2013 et 2014, débouchant sur 20 procès-verbaux d’avertissement et trois citations à comparaître.

    Le contrôle se concentre sur les supermarchés, les commerces en gros et les marchands de poissons. Peu de plaintes concernent les restaurants, et ceux-ci ne doivent pas nécessairement afficher le type de poisson, en annonçant par exemple le «poisson du chef», a expliqué la porte-parole.

    Source : http://www.lavenir.net/cnt/DMF20151103_00729591?_section=62418920&utm_source=lavenir&utm_medium=newsletter&utm_campaign=regio&M_BT=52724303895

     

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