• Bruxelles Environnement prend des mesures pour endiguer la présence de la pyrale du buisLa pyrale du buis, papillon de nuit originaire d’Asie Orientale, dont les chenilles ont été responsables de gros dégâts en région bruxelloise en 2017, fait son retour en ce début d’année 2018. L’occasion de rappeler les mesures à prendre par les pouvoirs publics comme les particuliers.

    Bruxelles Environnement a constaté en cette mi-avril les premiers dégâts liés au retour de la pyrale du buis dans certains parcs dont elle a la gestion (Jardins du fleuriste, Jardin Colonial, Parc Sobieski, Parc du Cinquantenaire). Bruxelles Environnement met donc en place plusieurs mesures afin d’endiguer au plus vite la progression de ce ravageur dans ses espaces verts.

    Des mesures recommandées à tous les pouvoirs publics et professionnels

    • Les buis les plus sévèrement atteints en 2017 sont progressivement remplacés par d’autres espèces.
    • Dans les espaces verts soumis au régime de classement ou dans le cas d’arbustes d’intérêt patrimonial, nous avons entamé les premières applications de pesticides autorisés en agriculture biologique, soigneusement sélectionnés afin d’avoir un impact minimum sur l’environnement, les travailleurs et le public. Ces pulvérisations curatives et non préventives sont effectuées uniquement en cas d’infestation avérée. Des mesures d’information sont mises en place et, lorsque c’est nécessaire, des interdictions d’accès au public aux zones traitées. Compte tenu des risques existant pour les abeilles, nous n’utilisons pas de pesticides biologiques non sélectifs lors de la floraison des buis (avril – mai). Pour cette raison, nous utilisons un produit sélectif qui ne cible que les chenilles de papillons, à base de Bacillus thuringiensis var. kurstaki (Btk). En Belgique, ce type de pesticides est toutefois réservé aux professionnels.
    • Des pièges à phéromones secs spécifiques à la pyrale du buis sont placés dans les espaces verts afin d’assurer un suivi des populations de papillons adultes et cibler au mieux les interventions des agents de Bruxelles Environnement.

    Que peuvent faire les particuliers ?

    En tant que particulier, il faut impérativement éviter de remplacer les buis attaqués l’an dernier par de nouveaux plants de buis. Il est recommandé d’arracher les plantes isolées fortement atteintes, car elles constituent un foyer idéal pour la propagation. Afin de maintenir le rôle structurant qu’ils peuvent jouer dans un jardin, de nombreux végétaux supportant des tailles régulières existent comme alternative. Si toutefois de nouveaux plants sont intégrés dans un aménagement, il est crucial de les inspecter attentivement au moment de l’achat afin d’éviter d’introduire des œufs/chenilles dans des zones pour l’instant épargnées.

    Lors de l’élimination des résidus de taille et des buis infestés, il convient de veiller à ce qu’ils finissent dans des sacs poubelles blancs, bien fermés, en vue de leur incinération. Le compostage, s’il est mal effectué, peut aussi favoriser la dispersion de nouvelles maladies liées à des champignons et fragiliser plus encore le buis !

    Dans les cas d’infestations les plus sévères sur des arbustes d’intérêt patrimonial, l’usage d’insecticides biologiques, en alternance, tels que des produits à base de pyréthrines et huile de colza, ou à base de spinosad, est autorisé en région bruxelloise. Attention néanmoins, ces produits d’origine naturelle sont dangereux pour les abeilles et sont donc à éviter sur les buis à proximité immédiate de parterres à floraisons mellifères, de potagers ou en période de floraison du buis (avril – mai). Dans tous les cas, nous recommandons de suivre scrupuleusement les indications figurant sur l’étiquette de chaque produit et de demander conseil en magasin auprès d’un conseiller certifié « NP ».

    Trois critères permettent de détecter la présence des chenilles « à coup sûr » :

    • Les chenilles s’observent exclusivement sur le buis, peu importe la variété
    • Les chenilles sont reconnaissables à leur tête noire luisante et leur corps vert clair, strié longitudinalement de vert foncé.
    • La présence de chenilles s’accompagne d’une toile en fil de soie autour des rameaux et des feuilles, ainsi que de crottes vertes au pied du buis.
    • En ce début d’année, seules les chenilles, mesurant entre 2 et 3 cm, sont observables. Les premiers vols de papillons adultes sont attendus dans le courant du mois de mai/juin, période à laquelle les dégâts aux buis devraient diminuer avant de reprendre de plus belle.

    Bruxelles Environnement prend des mesures pour endiguer la présence de la pyrale du buis

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     https://environnement.brussels/thematiques/espaces-verts-et-biodiversite/la-biodiversite/problemes-ecologiques-et-sanitaires/les-6


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  • La fête des mères aurait-elle été inventée par un certain... Pétain ?Ce dimanche, ce sera  le moment des mamans! Les petits mots doux, les bricolages flamboyants, émouvants - ou... désarçonnants -, les fleurs et autres marques d'affection seront légion dans bon nombre de foyers de nos contrées. La fête est en effet internationale, mais la date et les coutumes varient selon les pays.   

    Une croyance populaire, tenace, voudrait que cette fête ait été mise sur pied par l'"Etat français" de Philippe Pétain. Le vieux maréchal, chef d'un gouvernement collaborationniste avec les nazis, l'aurait instituée durant la guerre, la devise "Travail, Famille, Patrie" remplaçant alors "Liberté, Egalité, Fraternité".   

    Ce n'est pas tout à fait juste. Un petit retour en arrière s'impose...  

    ...Et il vient d'assez loin. L' Antiquité célèbre déjà les mamans. C'est le cas en Asie Mineure. En Grèce, on fête Rhéa, la mère de Zeus. Ensuite, pour les Romains, il y aura "Les matronales" (Matronalia), des fêtes religieuses. Elles ont lieu le 1e mars. Bien plus tard, en Angleterre, on retrouve des traces d'un "Mothering Sunday", au XVème siècle.    

    Dans l'histoire moderne, il faut attendre Napoléon pour avoir une trace d'une volonté officielle pour penser aux mères de famille. L'empereur dont on sait, par ailleurs, qu'il était très proche de sa mère Letizia, évoque l'idée d'une fête officielle au printemps. Cependant, rien ne sera véritablement institué. 

    La fête nous viendra un siècle plus tard, des Etats-Unis. En 1908, une jeune fille, Anna Jarvis, réussit à convaincre les autorités de Virginie d'instituer une fête officielle. Anna Jarvis voulait rendre hommage à sa mère décédée. Les Américains ont été très rapides. Et en... 1914, la fête des mères devient une fête officielle....nationale.

    La fête des mères aurait-elle été inventée par un certain... Pétain ?Sur le Vieux continent, les choses vont se faire plus lentement. Retour en France, à Lyon, où en 1918, la ville célèbre une journée des mères. Il s'agit d'avoir alors une pensée pour les femmes ayant perdus fils ou maris dans les tourments de la Grande guerre. La France s'est fortement dépeuplée, et le gouvernement souhaite, dans l'après-guerre, mener une politique nataliste. En 1920 est créée une fête pour les mères des familles nombreuses. Suivra neuf ans plus tard l'officialisation d'une journée des mères. Mais l'engouement ne sera pas au rendez-vous. Le temps est aux années folles, et à une autre vision du futur. La guerre, on veut l'oublier. Mais les femmes y avaient gagné, entre-temps, une plus grande autonomie. Que se soit dans le monde du travail - un grand nombre ayant quitté leurs foyers pour participer à l'effort de guerre dans les manufactures (les hommes étant au front) -,  dans la scolarité (accès aux études secondaires) ou encore dans le sport, dans l'entre-deux guerres.          

    Mais bien vite éclate le deuxième conflit mondial. Et en 1941, la vision des femmes prend une nouvelle tournure. Régressive. En France, nous voilà au Maréchal. Pétain va instituer la fête en quasi-institution. Le but est encore et toujours de relancer la politique nataliste de l'Hexagone. "Trop peu d'enfants, trop peu d'armes, trop peu d'alliés, voilà les causes de notre défaite", selon Pétain. Et celui-ci de passer à la vitesse supérieure. Comme l'écrivent nos confrères de Libération, outre des mesures coercitives - fini les femmes mariées dans la fonction publique, interdiction du divorce pendant trois ans après le mariage, l'avortement puni de peine de mort...-, on crée aussi une fête plus positive. La Fête des mères est née. L'objectif donc: glorifier la femme ("l'éternel féminin") le plus possible, faire l'éloge de la maternité (et avec cela, de l' "homogéniété nationale", point important dans un régime raciste), dans l'objectif de faire exploser la démographie française. Pour cela, il faut donc recréer des mères au foyer. 

    La fête des mères aurait-elle été inventée par un certain... Pétain ?Après guerre, la République est de retour. L'Europe est en ruine, et les peuples essayent de chasser leurs démons. Pour autant, la "fête des Mères" va persister. Elle sera à présent célébrée officiellement par la République. La loi date de 1950. Et chaque année, les mères françaises auront donc droit à une journée consacrée. La date est fixée au dernier dimanche de mai. Pour la Belgique, c'est le deuxième dimanche de mai qui est désigné.  

    Bien qu'elle a été mise en exergue par Vichy sous la collaboration, la fête des Mères n'est donc pas apparue avec le pouvoir de Pétain. La tradition est beaucoup plus ancienne, et notre modèle se base plutôt sur la fête venue des Etats-Unis. La tradition des cadeaux, souvent liée à ce dimanche de mai, n'est vraiment entrée dans les moeurs que depuis une trentaine d'année. Les colliers de nouilles et autres macramés ont encore de beaux jours devant eux.    

    Source : Kevin Dero

    https//www.rtbf.be/info/societe/detail_dans-le-retro-non-la-fete-des-meres-n-a-pas-ete-inventee-par-petain?id=9915106 


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